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MÉMOIRE SUR LA MATIERE DU SON
JOURNAL DE PHYSIQUE,

DE CHIMIE

ET D’HISTOIRE NATURELLE.

FRIMAIRE  an 8.

M É M O I R E
SUR LA MATIÈRE DU SON

Par LAMARCK.

Lu à l’Institut national le 16 brumaire an VIII, et le 26 du même mois.


LE choc des corps, opéré à certaine distance de nous, produit sur l'organe de 
notre ouïe une sensation connue de tout le monde, sous le nom de bruit ou de son 
(1). Il n'est pas douteux que cette sensation ne soit le résultat de 
l’ébranlement ou de la vibration d'une matière fluide, interposée entre le corps 
choqué et notre organe ; matière que son extrême transparence ne nous permet pas 
d'apercevoir.
 

Quelque familière que nous soit cette sensation du son ou du bruit, il me semble 
que la matière qui la cause, en affectant notre organe auditif, ne nous est pas 
encore bien connue. 
 

Peut-être paroîtra-t-il d'abord assez indifférent à quelques per- [personnes]

(1) Le son, proprement dit, résulte du choc des corps élastiques : il est dû à 
une série de vibrations régulières et décroissantes de ces corps ou de leurs 
parties ; vibrations qui opèrent dans le fluide subtil, qui est la matière 
propre de ce son, une série de vibrations analogues.
 

Le bruit, au contraire, résulte du choc des corps non élastiques : il est le 
produit d'un ou de plusieurs chocs qui ne se répètent point par vibrations. Ce 
n'est en quelque sorte qu'un son simple. 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
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